Dans une décision législative surprenante, El Salvador a approuvé une loi offrant une citoyenneté accélérée aux étrangers qui font des dons en Bitcoin. Mesure, approuvé par l'Assemblée législative contrôlée par le parti New Ideas du président Nayib Bukele, vise à attirer les investisseurs dans les crypto-monnaies pour contribuer au développement social et économique du pays.
Le vote, qui a eu lieu en soirée le 20 décembre, marque une nouvelle étape pour le pays dans l’adoption du Bitcoin. La loi, qui entrera bientôt en vigueur, prévoit que les étrangers intéressés à soutenir les projets de développement du Salvador grâce à des dons de Bitcoin pourront obtenir la citoyenneté plus rapidement.
Cette initiative arrive à un moment crucial pour El Salvador, qui cherche à renforcer son économie. Le pays, sous la direction de Bukele, est devenu le premier à adopter le Bitcoin comme monnaie légale en 2021. Depuis lors, la mise en œuvre de la crypto-monnaie a été un processus progressif, avec une adoption limitée.
Bien qu’il n’y ait pas de montant minimum fixé pour les dons, la loi souligne l’importance d’attirer des « étrangers altruistes » pour stimuler la croissance économique, sociale et culturelle. À la date d’approbation, Bitcoin s’échangeait autour de 43.700 XNUMX $.
En plus d’encourager les investissements dans Bitcoin, la nouvelle législation simplifie le processus de naturalisation des donateurs. Normalement, les étrangers originaires de pays non hispanophones devraient résider dans le pays pendant cinq ans pour obtenir la citoyenneté, ou deux ans s'ils ont un conjoint salvadorien. Avec la nouvelle loi, ces exigences sont considérablement réduites.
Cette décision intervient alors que le gouvernement de Bukele est confronté à des difficultés financières et cherche un nouvel accord de financement avec le Fonds monétaire international (FMI). Le FMI a exprimé ses inquiétudes quant aux risques associés à l'adoption par le pays du Bitcoin comme monnaie légale.
La décision d'autoriser la réélection de Bukele a également suscité une controverse. La Constitution du Salvador semble interdire les mandats consécutifs, mais le plus haut tribunal du pays, dont les membres sont nommés par le Congrès, a statué que Bukele pouvait se présenter à nouveau. Cette décision a suscité des critiques internationales, notamment de la part des États-Unis.